LA NBA ET LA MODE
Qui a dit que le sport et l’esthétique étaient deux mondes clos sans liaison possible ? Jamais dans l’histoire le domaine de la mode n’est resté étranger aux bénéfices que pouvaient rapporter le partenariat avec les plus grands sportifs. Si le sport rime aisément avec effort, les sportifs sont devenus, au fil du temps, de véritables images de marques, des affiches publicitaires inégalables : contrats d’égérie, contrats de sponsoring, ou influence sur les réseaux sociaux, c’est tout un univers qui se crée entre le sport et la mode. Finalement, tout le monde y trouve son compte : le sportif « stylé » gagne en réputation auprès du public, la marque bénéficie d’une visibilité à l’international, et le public en prend plein les yeux.
La NBA ne fait pas exception : chaque soir, nous avons droit à de véritables petits défilés à l'arrivée des joueurs du match, avec des tenues extravagantes, des pièces incroyables, des costumes bien classes, ou même des déguisements pour faire passer un message à l’adversaire du jour.
Pourtant, le mariage entre mode et basketball avait mal commencé : rappelez-vous de la Jordan 1 « Bred », interdite en 1985 par le commissionnaire de la NBA David Stern, pour une simple histoire de couleurs, ou encore du dress code imposé en 2005 par ce même commissionnaire, qui estimait que les joueurs de la NBA (notamment Allen Iverson et Kevin Garnett), dévalorisaient l’image de la ligue avec leurs goûts vestimentaires jugés « trop hip-hop et ghetto ».
Alors que ce dress code aurait pu mettre de la distance entre sport et culture vestimentaire, c’est l’effet totalement inverse qui s’est produit :
En premier lieu, la NBA s’est donnée une image attrayante auprès des grands couturiers et des marques de luxe : ces artistes ont pu remarquer le potentiel encore inexploité des partenariats avec les plus grandes stars de la NBA. De plus, le respect du dress code a conduit la NBA à alléger ses exigences et désormais les joueurs peuvent prendre plus de libertés dans la composition de leurs tenues les plus originales, qui ne passent pas inaperçues aux yeux du public.
En second lieu, de façon plus marginale, les outfits interdits n’ont pas été exclus du marché : la rareté du modèle de la Jordan interdite induit désormais une valeur marchande considérable. Quel collectionneur digne de ce nom ne voudrait pas avoir dans sa sneackerthèque cette fameuse paire ?
La hype autour de l’image streatwear inhérente à la NBA atteint son apogée aujourd’hui. En effet, les collectionneurs de sneakers n’ont jamais été aussi nombreux, et les collaborations avec les marques de luxe s’enchainent. Par exemple, la Jordan 1 produite par Kim Jones, directeur artistique de la marque Dior homme, et présentée au défilé d’automne 2020 à Miami, s’est vendue à prix d’or. Alors que près de 5 millions de personnes attendaient leur tirage au sort, seuls 8000 heureux ont pu bénéficier de la superbe paire vendue entre 1800 et 2000 dollars. Aujourd’hui, les prix à la revente dépassent l’entendement : sur StockX, la paire neuve est revendue entre 7000 et ... 51 000 dollars. Finalement, les marques de sport telles que Nike ou Adidas, deviennent des collaborateurs fort intéressants pour les maisons de luxe comme Dior, Louis Vuitton ou Prada. Et il est loisible de penser que ceci est certainement dû à l’importance qu’a pris la mode en NBA.
On pourrait disserter des heures sur les relations qu’entretiennent le monde de la mode et celui du basketball. Sur cet impulsion, et si comme moi vous adorez le sport et la mode, vous n’allez pas être déçus. Nous allons vous proposer chaque semaine un TOP 3 des meilleurs outfits présentés par nos joueurs préférés de la grande ligue. Il y aura aussi des petits articles en fonctions de vos retours. Stay connected !
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