LA LÉGENDE POPOVICH - PARTIE 1
Connaissez vous vraiment Gregg Popovich ?
On connaît tous la légende des Spurs de Popovich, le trio magique, les win à la pelle et les titres glanés. Un rayonnement mondial, bref, la win, la win, la win. Mais à l'échelle du sport le plus pratiqué aux Etats-Unis, « Pop » représente bien plus que ça.
Allez, on se pose deux minutes, et on va essayer d'analyser l'impact que Gregg Popovich a pu avoir jusqu'ici, et ce qu'il pourrait léguer au BasketBall de demain. Installez-vous confortablement, c’est une épopée formidable qui nous attend.
Partie 1 : LA GENÈSE
Direction l'armée pendant 5 ans, mais sans réellement quitter le Basketball. En effet, le jeune diplômé va rejoindre l'équipe de la Air Force, et continuer de développer son amour pour ce sport. Il participera à une tournée en Europe, et même au camp d'entrainement en vue des J.O de 1972, pour lesquels il ne sera pas retenu.
Début 1973, il tentera d'intégrer la ABA - ndlr : American Basketball Nation-, en passant un essai avec les Denver Rockets. (Ouais je sais, ça fait bizarre, mais ils se sont bien appelés comme ça de 1967 à 1974. D'ailleurs, l’équipe devra changer son nom l'année d'après en intégrant la NBA, une nouvelle ligue émergente, car cette dernière possédait déjà une équipe qui s'appelait les Rockets. Allo Houston !?). Bref, échec pour Gregg Popovich, qui à la suite de cet essai, ne sera pas retenu, et ce par un certain Larry Brown…
Pépins de santé, choix de vie radicaux, ou tout simplement prise de conscience de son réel niveau de jeu, le jeune Gregg choisit de mettre fin à sa carrière de joueur sur cet échec de trop, à tout juste 25 ans. Mais le Pop a déjà un sacré caractère. Il sait ce qu'il veut, il sait gagner, et ce qu'il veut dorénavant, c'est coacher.
Il retourne alors à Colorado Springs à la rentrée 1973, où il fait la rencontre de Erin Conboy, une jeune étudiante. Ils se marient en 1978, puis fondent une famille. J'en parle maintenant, car on sait pertinemment que derrière chaque grand homme se cache une femme. À cet égard, l’importance d’Erin Popovich dans la carrière de Pop n'est pas des moindre. Elle est son premier soutien, la moitié de son âme, la seule à pouvoir réellement l'apaiser. Il en parle peu, mais lui voue un véritable culte. Trop chou.
Bon sinon à la base on parlait basket, la rentrée, Colorado Springs, soleil, désert etc .. Pop devient d’abord assistant coach de son ancienne équipe universitaire. Il y fera ses armes pendant 6 ans, apprendra le métier, et commencera à peaufiner sa propre tactique dans l'ombre. Il complètera par ailleurs son cursus universitaire par l’obtention d’un diplôme en éducation physique et dans les sciences des sports. Et cela, toujours dans un cadre et une rigueur militaire.
Marié, un nouveau diplôme en poche, et fort de cette première expérience, Gregg va quitter Colorado Springs en 1979 pour son premier poste de coach principal. Il prend la tête de l'équipe universitaire de Pomona-Pitzer en Californie au niveau Division III NCAA. Il y développera sa propre stratégie de recrutement dès les premières années, en abattant un travail colossal de démarchage des jeunes prospects nationaux. Il faut savoir que cette activité est quasi-inexistante à l’époque, et qu’il s’agit de l'un des éléments spécifiques de la réussite de la carrière de Pop. À son arrivée, l’équipe essuyait un lourd bilan de 20 défaites pour deux victoires. Sous sa tutelle, l’équipe remporte, en 1986, un titre de la SCIA Conference, lui donnant accès au tournoi final de la March Madness en 1987, lors de la dernière année de Pop en qualité de coach. L’équipe est défaite au premier tour, mais Pop a désormais une certitude : il a trouvé une formule pour créer une vraie équipe !
Il quitte la Californie pour faire une petite pige d'assistant chez les Kansas Jayhawks lors de la saison 87/88, où il y retrouve Larry Brown, l'actuel coach de l'équipe universitaire de Première Division. Il participe à la victoire de l'équipe au Tournoi Final de NCAA cette année là. À moins de 40 ans, Gregg Popovich fait l’expérience du haut niveau, mais trouve surtout en Larry Brown un mentor idéal.
Fort de ce début de carrière animé, ce sont les deux pieds en avant que Pop déboule en NBA … À suivre.
Commentaires
Enregistrer un commentaire